Présentations


"L'important n'est pas la destination, c'est le voyage" RL Stevenson


Ce site est un blog de voyage d'une famille à vélo. Il a principalement comme but de donner de nos nouvelles à notre famille et amis. Les visiteurs sont les bienvenus.

dimanche 31 juillet 2022

Retour en Allemagne

 




Nous avons rendez-vous avec Simon, Manue et Margot dans 15j à Hambourg et nous sommes en avance. Nous pourrions y être dans 3 jours. On décide de poursuivre notre tour de la mer baltique par l’Allemagne. Les paysages sont une belle surprise. Les pistes cyclables longent la mer baltique et ses plages de sable blanc. Les villes hanséatiques dégagent un charme suranné. La température est également plus élevée qu’au Danemark et les enfants apprécient de se baigner.

L’inconvénient de cette fin juillet est que nous sommes en pleines vacances et que les allemands sont 83 millions alors que les danois sont 5,8 millions. Nous passons des îles danoises tranquilles aux campings surpeuplés. Sans objectif de temps ni de distance, nous prenons notre temps avec des petites étapes de 50-60 kms. L’Allemagne est très agréable mais il nous manque l’excitation d’avaler des bornes et de traverser un pays.

Nous quittons la mer baltique à Wismar pour nous diriger vers l’Elbe et remonter son cours jusqu’à Hambourg. Après autant de temps sous la tente, nous apprécions d’être dans un hôtel. Nous attendons l’arrivée de nos amis avec hâte.


Les photos correspondent  à l’un des couchers de soleil sur la mer baltique, à la visite d’un sous-marin de la seconde guerre mondiale, à un petit déjeuner et à un (voire deux) petit(s) diable(s) devant la Marienkirche de Lübeck.








samedi 30 juillet 2022

Les îles danoises

 


Nous décidons de poursuivre notre tour de la mer baltique en passant par les îles danoises. Møn, Bogø, Falster, Lolland, Langeland, Tasinge, Fyn, Aerø sont successivement atteintes soit par des ponts soit par des ferrys. Ces îles sont un peu hors du temps. Relativement peu peuplées, elles sont couvertes par des champs de blés ou d’orge que le vent omniprésent couche sur son passage. Des petites routes tracent leurs sillons dans ces paysages parsemés de chaumières et d'églises blanches sur fond de mer baltique. Sur quasiment toutes les hauteurs, se trouvent des tumulus qui veillent sur les îles depuis plus de 3000 ans. Les enfants s’amusent à explorer les couloirs étroits de ces tombes où la progression se fait à la frontale et à quatre pattes. De phare en phare, nous gagnons, souvent au prix d’une lutte avec le vent, le continent.






Premiers tours de roues en Scandinavie

 






Il est 5h30, le réveil sonne. Je mets quelques temps à me rappeler que je suis dans le ferry vers la Suède et que l’on arrive dans moins d’une heure. Je me prépare puis je réveille les enfants. Bien briefés la veille, ils se lèvent sans trop de difficultés.

6h30, nous faisons nos premiers tours de roues en Scandinavie. La ville de Ystadt dort encore, la température est plutôt froide. Nous trouvons une boulangerie ouverte qui sert des cafés. Je commande 4 pains au chocolat, 2 cafés et 2 chocolats chauds. La serveuse m’annonce un prix en couronne suédoise. Je dois mal calculer le taux de change car cela me paraît très élevé. Je vérifie sur mon téléphone: 31 euros avec des pains au chocolat à plus de 4 euros! Bienvenue en Scandinavie! Un passage au supermarché me confirmera notre baisse drastique de notre pouvoir d’achat. Il est inutile de vouloir dormir dans des logements compte tenu de leurs coûts totalement prohibitifs. L’avantage de la Suède est qu’il existe des endroits gratuits pour camper. Ces endroits sont parfois équipés d’un abri sommaire, de toilettes sèches, d’endroit pour faire un feu et d’eau. Nous passons ainsi notre première nuit suédoise au milieu d’une forêt autour d’un grand feu.


La Suède a en commun avec la Bretagne la difficulté de savoir s’il faut ou non mettre son pull voire sa veste. Les alternances de soleil entraînent des hausses de plusieurs degrés que la bruine vient vite refroidir.

Il se dégage de la Suède une grande tranquillité. Même les villes sont paisibles avec un trafic peu dense et des agglomérations de taille réduite.

Nous prenons le ferry à Helsingborg pour gagner le Danemark direction la capitale mondiale du vélo. Copenhague ne faillit pas à sa réputation. Ici la bicyclette est reine et nous prenons beaucoup de plaisir à la découvrir en roulant. Il y a plus de vélos que de voitures et des bouchons de cyclistes se forment aux feux rouges. Les villes françaises ont vraiment de quoi s’inspirer!

Je n’échappe pas à la journée à Tivoli, l’un des plus vieux parc d’attraction du monde et lieu emblématique de Copenhague. Les enfants sont ravis. Pour ma part, je préfère l’ambiance très 19ème de Nyhavn.








dimanche 10 juillet 2022

Sauvetage d'un héron cendré

(écrit par Lise)

Cet après-midi, Papa a vu un héron cendré qui avait la patte coincée dans un grillage. Papa lui a décoincé la patte et lui a donné à boire. Il voulait lui donner une galette de riz mais l’oiseau est reparti clopin-clopant car il était blessé à cause du grillage. On espère que ce héron survivra mais ce qui est sûr c’est que Papa lui a sauvé la vie!

A la pause midi, nous avons vu deux cigognes et un cigogneau. C’était décidément la journée des oiseaux.


En route pour la mer Baltique

 (écrit par Nawal)





Nous avons trois semaines d’avance sur notre programme initial et nos futures retrouvailles avec nos vieux amis dijonnais à Hambourg.

Nous décidons de chercher des contrées aux températures plus clémentes et pensons naturellement aux pays nordiques.

Nous traversons l’ancienne Allemagne de l’Est en empruntant sur plus de 300 kms des voies cyclables en bordure de la rivière de l’Oder, frontière entre l’Allemagne et la Pologne.

Cette région est un vrai bonheur pour nous: les allemands sont très accueillants et amusants: criant des" Vive la France ", "Allez les Bleus" ou entonnant une Marseillaise en me voyant passer avec mon drapeau! Les campings sont d’une propreté irréprochable avec le soir de la cuisine du terroir proposée: poissons fumés de la rivière accompagnés d’une salade de pommes de terre. Les voies cyclables sont roulantes et agréables: des cafés, des balançoires et une nature préservée et mise en valeur.

Les villes sont à l’inverse peu attirantes: rasées par les Russes qui ont tout bombardé lors de la seconde guerre mondiale avec une reconstruction communiste austère. A Francfort sur Oder, nous rencontrons un allemand parlant très bien français qui nous explique qu’il serait dommage de ne pas visiter la cathédrale de la ville dont il compare les vitraux avec ceux de Chartres. En fait, depuis 1945, il ne reste de la cathédrale que ses principaux piliers couverts par une toiture en bois avec quelques rares vitraux volés par les russes et rendus récemment. De l’ensemble se dégage une impression de gâchis et d’incompréhension devant les destructions lors des guerres.



Sur ces routes plates, les kilomètres s’enchaînent et nous arrivons en 4 jours en Pologne où nous retrouvons les routes avec trafic dense. Nous traversons un magnifique parc naturel bordant une lagune peuplée de chevaux Konik et gagnons le bord de mer Baltique. Nous sommes tous les quatre très fiers d’avoir traversé l’Europe du sud au nord en reliant la mer Adriatique à la mer Baltique.






Notre dixième pays

 











Nous disons au revoir au Danube que nous avons remonté sur 940 kms. Les contreforts accidentés de la Wachau surprennent nos jambes habituées depuis quelques semaines aux digues plates du Danube. Nous passons rapidement la frontière tchèque. La Tchéquie est notre dixième pays après l’Italie, l’Albanie, le Monténégro, la Croatie, la Bosnie, la Serbie, la Hongrie, la Slovaquie et l’Autriche.

Le Sud de la Tchéquie est marquée par des grands parcs nationaux et nous pédalons avec plaisir sur des pistes cyclables au milieu des forêts et des lacs. L’ombre des arbres nous permet d’échapper au soleil et aux plus de 30 degrés. L’arrivée sur Prague est moins boisée et des nombreux arrêts boissons sont nécessaires.


A Prague, nous logeons au milieu de la vieille ville dans un appartement climatisé à l’abri des orages de fin d’après-midi. La ville est magnifique. Elle se découvre à pied et de ses immeubles abondamment décorés et de ses rues piétonnes, se dégage un charme et une ambiance très 19ème siècle. Nous avons adoré. Il est juste dommage que, du fait de sa bière très bon marché, Prague soit devenu l’escapade favorite des groupes de jeunes allemands alcoolisés et bruyants.


Nous quittons Prague et retrouvons des forêts aux reliefs accidentés dans la Suisse Bohème parsemée de chalets et maisons typiques en bois. Nous testons avec succès (et soulagement) la résistance de nos tentes à la pluie.

 



dimanche 26 juin 2022

Lili et Abdel

 







Nous quittons ma sœur et son mari pour mieux les retrouver chez eux à Vienne. Nous avons hâte d’y être et nous filons le long de l’euro vélo 6 toujours en remontant le Danube. Les arrêts pique-nique se font sur des plages d’herbe en bordure du fleuve, lieux de détente habituels des Hongrois avec leur inséparable barbecue.

Dans notre précipitation vers Vienne, nous faisons l’affront à la Slovaquie de ne même pas passer par le centre de Bratislava. Nous n’aurons vu de la Slovaquie que ses digues, ses banlieues et ses supermarchés.

Enfin, nous arrivons à Vienne. Nous sommes reçus chez Lili et Abdel de façon très agréable. Nous nous sentons vite comme à la maison (les enfants peut-être trop!). Nous y passons 10 nuits soit notre plus grande pause du voyage. Bien sûr, nous visitons Vienne mais nos meilleurs souvenirs sont les moments partagés avec Lili et Abdel. Ces derniers travaillent à l’ONU et nous avons le privilège de visiter ces immenses ensembles de bureaux et de salles de réunion où toutes les nationalités se croisent. Devant l’ONU sont alignés les drapeaux des pays donateurs et les enfants s’amusent à les reconnaître. Dans une salle de réunion vide, ils prennent le fauteuil du président et son marteau pour faire passer leur proposition: «que tout le monde vienne travailler à l’ONU simplement habillé d’une serviette!»


Lili me suggère de faire un détour par la Wachau, région viticole et pittoresque de l’Autriche. Je leur propose de nous accompagner pendant le week-end en louant des vélos. Nous voici donc partis en convoi de 6 vélos le long de la digue qui borde le Danube. Nous faisons une pause pique nique baignade puis arrivons à notre camping.

Nous passons une très agréable soirée devant des grillades. Le lendemain les séparations sont difficiles. Lili et Abdel retournent à Vienne et nous poursuivons vers la Wachau. Pour une fois, le coeur est plus lourd que les jambes.











La Hongrie





Nous poursuivons notre remontée du Danube vers le nord et entrons en Hongrie. La Hongrie marque une rupture; nous avons vraiment le sentiment d’avoir quitté les Balkans. Après une frontière marquée par une clôture de barbelés, des miradors et un camp de rétention, nous découvrons des villes plus riches, plus européennes mais avec des habitants plus froids et moins accueillants.

Cette remontée se fait souvent sur des pistes cyclables le long des digues qui bordent le Danube. Sur ces dernières, parfois des simples étendues herbeuses, on y croise même des troupeaux de moutons.

Lise, toujours à la recherche d’un record, veut faire son premier 100 km. La journée ne s’annonce pas idéale pour un record. 30 degrés de prévu. Nous partons de Dunaföldvar en suivant des pistes cyclables. Assez vite le bitume laisse la place à de l’herbe et à un chemin. La vitesse moyenne diminue. Après le déjeuner, nous retrouvons l’asphalte et les voitures. Il fait vraiment chaud. Heureusement les 30 derniers kilomètres se font le long du Danube sur une piste cyclable ombragée à travers les banlieues huppées. Nous arrivons finalement à Budapest. Devant notre logement, mon compteur indique 99,9 km. Lise me demande si je l’ai fait exprès et roule les 100 m manquants. Elle est fière d’elle. Nous avons roulé 5h51. Des boissons fraîches et un apéro s’imposent!

La ville nous plaît immédiatement. L’architecture du 19ème siècle, les immeubles en pierre de taille et les larges avenues sont familiers à mes yeux de parisien. La ville est vivante avec notamment un nombre incroyablement élevé de groupe de jeunes européens venus fêter des enterrements de vie de garçons/filles.

Budapest nous réserve une immense surprise. Alors que ce n’était pas prévu, nous avons la chance d’y retrouver ma mère (Moune), ma sœur et son mari venus exprès de Vienne pour nous voir.